EDMONTON, LE 20 AVRIL 2021 – C’est un soupir de soulagement qu’a poussé l’ACFA hier, après avoir pris connaissance des investissements annoncés dans le budget fédéral pour assurer la vitalité de la francophonie en situation minoritaire au Canada. Notamment, le budget prévoit un financement de 121,3 millions de dollars sur trois ans afin d’offrir une éducation postsecondaire de qualité dans la langue de la minorité.
« Nous sommes ravis de constater que le gouvernement fédéral a été à l’écoute des préoccupations de la communauté francophone de l’Alberta. Je tiens à remercier l’honorable Mélanie Joly, ministre du Développement économique et des Langues officielles, ainsi que l’honorable Mona Fortier, ministre de la Prospérité de la classe moyenne et ministre associée des Finances, pour le travail qu’elles ont réalisé », note la présidente de l’ACFA, Sheila Risbud. « Après près d’un an de démarches pour sauver Saint-Jean, nous attendons maintenant avec impatience une annonce officielle d’investissements concrets pour notre seule institution postsecondaire de langue française en Alberta, le Campus Saint-Jean. Nos jeunes Albertains et Albertaines, qu’ils et elles aient le français comme langue maternelle ou comme langue apprise, doivent avoir l’opportunité de poursuivre des études postsecondaires de qualité en français, chez-nous. »
Toutefois, l’ACFA considère qu’il y a encore plusieurs éléments à clarifier. D’abord, est-ce que les investissements proposés viendront bonifier le financement de base du Programme des langues officielles en enseignement (PLOE), financement qui n’a pas augmenté depuis au moins 2009, ou s’agira-t-il d’une nouvelle formule ? De plus, est-ce que les nouveaux investissements annoncés nécessiteront une contrepartie du gouvernement provincial ? Lors de sa comparution devant le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes la semaine dernière, l’ACFA a recommandé que le gouvernement fédéral utilise son pouvoir de dépenser pour protéger les minorités linguistiques au pays et qu’il fasse des exceptions, comme dans la situation précaire du Campus Saint-Jean, pour que le financement qu’il alloue ne soit pas accompagné d’une clause conditionnelle de matching, lorsqu’un gouvernement provincial refuse à répétition d’offrir une contribution financière équivalente ou supérieure à la sienne. Bien que plusieurs questions demeurent, l’ACFA s’engage à continuer de collaborer avec le gouvernement fédéral pour identifier et mettre en œuvre des solutions à court et à plus long terme.
En terminant, l’ACFA salue également les engagements financiers en vue de moderniser la Loi sur les langues officielles, d’améliorer les programmes d’immersion française et de français langue seconde dans les écoles et les établissements postsecondaires, de financer la construction et la rénovation des établissements éducatifs et communautaires en milieu minoritaire et d’appuyer les festivals locaux, de même que les organismes culturels communautaires.
Depuis 1926, l’ACFA est l’organisme porte-parole de la communauté francophone de l’Alberta. Son rôle est de faire valoir les intérêts de cette dernière et d’assurer son développement global.

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