EDMONTON, LE 26 JUIN 2025 — Alors que s’ouvre aujourd’hui la Conférence des ministres sur la francophonie canadienne à Yellowknife, à laquelle participe l’Alberta, l’ACFA s’étonne des propos tenus dans une vidéo de l’Alberta Next Panel partagée par la première ministre Danielle Smith. Dans cette vidéo, il est question de la possible création d’un service de police provincial, et l’on laisse entendre que les exigences en matière de bilinguisme de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) empêcheraient les officiers anglophones de l’Alberta d’accéder à des postes de direction.

Il y a quelques années, lorsque le gouvernement albertain avait envisagé la mise sur pied d’une telle force policière, l’ACFA avait pris part à la discussion publique, notamment en rencontrant les ministres de la Justice de l’époque et en soumettant un mémoire intitulé Une police provinciale qui répond aux droits, à la sécurité et aux besoins de la francophonie albertaine. On nous avait alors assuré que l’offre de services en français serait pleinement intégrée à un éventuel service de police provincial et qu’elle surpasserait même celle de la GRC. Les propos émis dans cette vidéo remettent en question ces engagements et ne tiennent pas compte du nombre croissant d’Albertains et d’Albertaines qui font le choix du français, ni de l’augmentation du nombre d’écoles francophones et de programmes d’immersion française dans la province

« La GRC est tenue de respecter la Loi sur les langues officielles, ce qui garantit aux Albertains et Albertaines d’expression française un accès à des services dans leur langue. Remettre en question cet engagement sous prétexte de contraintes promotionnelles revient à banaliser les droits linguistiques. Au cours des dernières années, nous avons vu une belle collaboration s’établir avec le gouvernement de l’Alberta et un accroissement de l’offre des services en français. Nous souhaitons poursuivre sur cette lancée, alors que la francophonie albertaine croit et se diversifie, mais les propos véhiculés dans cette vidéo nous inquiètent grandement, » affirme la présidente de l’ACFA, Nathalie Lachance.

Rappelons que l’Alberta s’est dotée en 2017 d’une Politique en matière de francophonie, qui reconnaît l’importance de rendre les services gouvernementaux accessibles en français. La mise en place d’une force policière provinciale ne saurait se faire au détriment de ces engagements.

L’ACFA entend écrire à la première ministre afin de solliciter une rencontre. Il est impératif que toute réforme du modèle de sécurité publique en Alberta tienne compte des droits des francophones.

Depuis 1926, l’ACFA est l’organisme porte-parole de la communauté francophone de l’Alberta.  Son rôle est de faire valoir les intérêts de cette dernière et d’assurer son développement global.

 

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Pour information :

Diane Fournier, adjointe aux affaires publiques
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