(English follows.)
Monsieur le député Stephan,
Les mots ont du poids. Lorsqu’un élu affirme publiquement que « l’Alberta n’a pas besoin du français », il ne livre pas seulement une opinion personnelle : il envoie un message à des dizaines de milliers d’Albertains et d’Albertaines qui vivent, travaillent et contribuent chaque jour à la prospérité de notre province en français, y compris dans votre propre circonscription.
Un héritage enraciné
Le français n’est pas une contrainte imposée de l’extérieur. Il fait partie de l’histoire même de l’Alberta. Bien avant 1905, des francophones – explorateurs, missionnaires, commerçants, pionniers – bâtissaient nos villes, nos écoles, nos hôpitaux et notre économie. Le français est une langue fondatrice de notre province et de notre pays.
Un droit fondamental, pas un luxe
Les droits linguistiques inscrits dans notre Constitution et dans la Charte canadienne des droits et libertés, à laquelle l’Alberta adhère, ne sont pas négociables. Ils garantissent que, partout au pays, chacun puisse vivre, recevoir des services et apprendre dans la langue de la minorité officielle là où il réside. Ces protections sont essentielles pour préserver nos communautés, prévenir l’assimilation et assurer une véritable égalité. Les remettre en question, c’est fragiliser la protection de toutes les minorités.
Une force économique et stratégique
Le bilinguisme ouvre des portes. Il donne accès à un marché du travail élargi, à des occasions d’affaires partout dans la francophonie internationale et à des carrières de choix. Le français attire aussi des visiteurs, des investisseurs et des talents qui dynamisent notre économie.
Une richesse culturelle et humaine
La francophonie albertaine est en croissance, diverse et inclusive. Elle rassemble des personnes de toutes origines autour d’une langue commune, tissant un lien social plus fort et plus ouvert sur le monde. Défendre le français, c’est défendre l’unité et la diversité qui font la force de l’Alberta et du Canada.
Un atout pour l’avenir
Dans un monde interconnecté, la diversité linguistique est une force. Le français est parlé sur tous les continents et reconnu par de nombreuses organisations internationales. En misant sur le bilinguisme, l’Alberta investit dans sa jeunesse, attire des talents et renforce son ouverture sur le monde.
L’Alberta a besoin du français. Pas par obligation, mais par conviction que notre province est plus forte lorsque toutes ses voix sont entendues et respectées. Même le gouvernement de l’Alberta le reconnaît, en affirmant dans sa Politique en matière de francophonie que la population d’expression française contribue de façon importante à notre vitalité économique, culturelle et sociale, et en s’engageant à améliorer les services en français.
À l’approche du centenaire de l’ACFA, l’organisme porte-parole de la francophonie albertaine, en 2026, nous espérions que nous en avions fini avec de tels propos qui ne font pas avancer l’Alberta. Ce type de discours divise au lieu de bâtir. L’histoire et l’avenir de notre province méritent mieux que des lignes de fracture : ils méritent un engagement à reconnaître et à valoriser les contributions de tous et chacun d’entre nous.
Nathalie Lachance,
Présidente de l’ACFA
Depuis 1926, l’ACFA est l’organisme porte-parole de la communauté francophone de l’Alberta. Son rôle est de faire valoir les intérêts de cette dernière et d’assurer son développement global.
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Open letter from the President of the ACFA to MLA Jason Stephan
French: An asset for Alberta
This open letter is in response to the opinion piece by MLA Jason Stephan, published in the Western Standard on August 11, 2025, entitled “Alberta does not need French.”
Dear MLA Stephan,
Words have weight. When an elected official publicly declares that “Alberta does not need French,” it is not merely a personal opinion: it sends a message to tens of thousands of Albertans who live, work, and contribute every day to the prosperity of our province in French — including in your own constituency.
A rooted heritage
French is not an external constraint imposed from outside. It is part of Alberta’s very history. Long before 1905, francophones — explorers, missionaries, traders, and pioneers — were building our towns, our schools, our hospitals, and our economy. French is a founding language of our province and of our country.
A fundamental right, not a luxury
The language rights enshrined in our Constitution and in the Canadian Charter of Rights and Freedoms — to which Alberta adheres — are not negotiable. They guarantee that, everywhere in the country, everyone can live, receive services, and learn in the language of the official minority where they live. These protections are essential to preserving our communities, preventing assimilation, and ensuring genuine equality. To call these rights into question is to weaken the protection of all minorities.
An economic and strategic force
Bilingualism opens doors. It provides access to a broader job market, to business opportunities across the international Francophonie, and to diverse career paths. French also attracts visitors, investors, and skilled talent that invigorate our economy.
A cultural and human richness
Alberta’s Francophonie is growing, diverse and inclusive. It brings together people from all backgrounds around a shared language, weaving a stronger social fabric that is more open to the world. Defending French means defending the unity and diversity that give Alberta and Canada their strength.
An asset for the future
In an interconnected world, linguistic diversity is a strength. French is spoken on every continent and recognized by many international organizations. By investing in bilingualism, Alberta invests in its youth, attracts talent, and strengthens its openness to the world.
Alberta needs French. Not out of obligation, but out of the conviction that our province is stronger when all its voices are heard and respected. Even the Government of Alberta recognizes this, stating in its French Policy that the French-speaking population makes an important contribution to our economic, cultural, and social vitality, and committing to improving French-language services.
As the centennial of the ACFA, the spokes organisation for Alberta’s Francophonie, approaches in 2026, we had hoped we were past such statements that do nothing to move Alberta forward. Such discourse divides instead of building. The history and the future of our province deserve better than fault lines — they deserve a commitment to recognizing and valuing everyone’s contributions.
Nathalie Lachance,
President, ACFA
Since 1926, the ACFA has been the spokes organisation for Alberta’s French-speaking community. Its role is to advocate for the community’s interests and ensure its overall development.
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Pour information/For information :
Mirana Ravalomanda, gestionnaire aux affaires publiques/Public Affairs Manager
T 780.466.1680 x. 222
m.ravalomanda@acfa.ab.ca

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