EDMONTON, LE 14 AVRIL 2021 – Hier après-midi, l’ACFA a témoigné devant le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes, dans le cadre de leur étude sur les mesures du gouvernement pour protéger et promouvoir le français au Québec et au Canada.

La présidente de l’ACFA, Sheila Risbud, a profité de l’occasion pour réitérer le rôle fondamental joué par le Campus Saint-Jean, et l’ensemble des institutions postsecondaires de langue française en situation minoritaire, à la vitalité de la francophonie au pays. Elle a aussi rappelé que malgré ce fait, le Campus Saint-Jean souffre toujours d’un grave déficit financier opérationnel et structurel qui nuit à sa capacité de répondre à son mandat et de satisfaire la demande croissante pour les services en français, notamment en éducation. « Le financement fédéral reçu par le Campus Saint-Jean en vertu du Programme des langues officielles en enseignement (PLOE) n’a pas changé depuis au moins 2009. Ainsi, en dollars réels, ce financement a été progressivement réduit, et ce, malgré l’augmentation de la demande pour les services et l’éducation offerts par le Campus Saint-Jean. » a mentionné madame Risbud.

Au cours de la dernière année, l’ACFA a proposé diverses solutions au gouvernement fédéral pour « sauver Saint-Jean », dont :

• une contribution complémentaire au Campus Saint-Jean, dans le cadre du financement du Programme des langues officielles en enseignement (PLOE) ;
• la création d’un Fonds de l’éducation postsecondaire de langue française de l’Ouest ;
• et, la révision à la hausse du financement du PLOE accordé aux institutions postsecondaires de langue française ainsi que son indexation.

De plus, bien que l’éducation soit une compétence provinciale, l’ACFA croit aussi que le gouvernement fédéral devrait utiliser son pouvoir de dépenser pour protéger les minorités linguistiques et ainsi protéger le français au pays. Notamment, le gouvernement du Canada pourrait faire des exceptions pour le financement d’initiatives dans le domaine de l’éducation postsecondaire sans que ces fonds ne soient accompagnés de clause conditionnelle de matching.

« Il y a un besoin urgent pour des actions concrètes. Le Campus Saint-Jean ne peut pas attendre après la modernisation de la Loi sur les langues officielles, qui tarde à aboutir, ou la sortie du prochain plan d’action sur les langues officielles, prévu en 2023. L’ACFA espère donc que des mesures concrètes seront prévues dans le prochain budget fédéral, qui sera rendu public lundi prochain. » a-t-elle évoqué.

L’ACFA profite également de l’occasion pour exprimer toute sa solidarité avec la francophonie ontarienne, suite aux coupures annoncées lundi à l’Université Laurentienne et qui ont secoué la francophonie canadienne dans son ensemble. « Nous sommes de tout cœur avec les étudiant(e)s et les professeur(e)s, premières victimes de ces coupures, et nous sommes prêts à poursuivre les conversations avec notre homologue, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, afin de voir comment nous pouvons nous épauler et travailler de concert dans le dossier de l’éducation postsecondaire, si important pour nos communautés. » conclut-elle

Le mémoire déposé par l’ACFA dans le cadre de cette étude ainsi que les notes d’allocution de madame Risbud sont disponibles sur le site Web de l’ACFA.

Depuis 1926, l’ACFA est l’organisme porte-parole de la communauté francophone de l’Alberta. Son rôle est de faire valoir les intérêts de cette dernière et d’assurer son développement global.

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