EDMONTON, LE 12 SEPTEMBRE 2023 – Hier, l‘ACFA a remarqué que les panneaux bilingues qui étaient installés devant le Campus Saint-Jean, sur la rue Marie-Anne-Gaboury, dans le quartier francophone d’Edmonton, ont été remplacés par des panneaux uniquement en anglais. 

« Nos inquiétudes concernant la situation au Campus Saint-Jean ne font que s’accroître. Après la fermeture de la Salle historique du Campus Saint-Jean et la disparition d’artefacts importants pour la communauté francophone, qui ont été médiatisés la semaine dernière, c’est maintenant l’affichage en français qui en prend un coup et ce, encore sans consultation de la communauté. Quel message ce changement envoie-t-il aux étudiants et aux étudiantes qui choisissent d’étudier en français au postsecondaire ? » questionne le président de l’ACFA, Pierre Asselin. « Pour une université qui se veut inclusive, il s’agit d’un geste qu’on peut qualifier d’anglo-normatif, qui vise l’assimilation et qui fait perdre son caractère unique à notre institution postsecondaire de langue française. Cet effacement de notre langue est un manque de respect envers la francophonie albertaine et on ne peut qu’être choqué. J’espère donc que l’Université de l’Alberta sera à l’écoute, reviendra rapidement sur cette décision et remettra des panneaux bilingues en place. »

Le comité « ad hoc » sur le Campus Saint-Jean, mis en place récemment par l’ACFA, s’est déjà rencontré et se réunira à nouveau dans les prochains jours. L’ACFA a également une rencontre prévue avec la haute direction de l’Université de l’Alberta très prochainement. Enfin, l’ACFA souhaite tenir un 2e Sommet sur l’éducation postsecondaire de langue française en 2024, qui sera précédé d’un atelier dans le cadre du Congrès annuel de la francophonie albertaine et lors duquel les recommandations des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire au Canada, menés par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), seront présentées.

« L’ACFA souhaite travailler en collaboration. Cependant, y a-t-il d’autres changements en cours qui risquent de modifier drastiquement l’ADN du Campus Saint-Jean? Avec toutes les parties prenantes qui sont venues vers nous pour partager des inquiétudes, je suis actuellement très inquiet. À un moment donné, comme communauté, nous devrons collectivement identifier ce que nous souhaitons pour le Campus Saint-Jean. L’effritement d’une de nos plus importantes institutions ne peut pas perdurer; c’est de l’avenir de la francophonie albertaine, l’avenir de la francophonie du Nord et de l’Ouest et même de celle de tout le pays, dont il est question ici, » conclut monsieur Asselin.

Depuis 1926, l’ACFA est l’organisme porte-parole de la communauté francophone de l’Alberta. Son rôle est de faire valoir les intérêts de cette dernière et d’assurer son développement global.

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